Un professionnel expérimenté de la radioprotection partage son expérience de travail avec les unités d'intervention d'urgence.
Rusty Lorenzen a commencé à travailler à l’hôpital pour enfants de Boston il y a presque 30 ans en tant que responsable de la radioprotection. Au fil des ans, son rôle s’est étendu à d’autres disciplines, y compris un programme pour améliorer la sécurité des sources radioactives à l’hôpital. Le programme nécessitait des fonctionnalités et des réglementations supplémentaires en matière de sécurité, impliquant une étroite collaboration avec le gouvernement, ainsi que le début de la relation de Rusty avec le service de police de Boston.
Nous avons interviewé Rusty pour mieux comprendre cet important partenariat et les problèmes complexes que présente la radioprotection dans les interventions d’urgence.
Les opinions exprimées ci-dessous sont celles de Rusty et ne reflètent pas celles de son employeur ou de Mirion. L’interview a été condensée et modifiée pour plus de clarté.
Mirion : Comment avez-vous aidé le service de police de Boston lors des premiers jours de ce partenariat ?
Rusty Lorenzen : J’ai commencé par les éduquer, les former, leur proposer des visites et leur donner toute l'aide possible pour faire de la radioprotection un processus simple à gérer, en plus de leurs tâches régulières.
Il a évolué à mesure que nous poursuivions notre collaboration. Ils font appel à moi en tant qu'expert en radioprotection dans le cadre de ce partenariat, mais cela s’est étendu au-delà de Boston. Il semble qu'en Nouvelle-Angleterre, en ce moment, j'essaie d'aider quand je peux, que ce soit les pompiers, la police de l'environnement ou la police d'État. Les gens sont très sensibilisés aux questions de terrorisme et de matières radioactives aujourd’hui.
Mirion : À quoi ressemble le programme aujourd’hui ?
RL : Nous avons reconnu il y a environ 10 ans que le programme ne devrait pas se limiter à l’hôpital, mais jouer également un rôle actif dans d’autres services d'intervention locaux. Nous avons commencé à constituer une équipe afin d'établir des contacts directement avec les forces de l’ordre, de les aider et de les engager dans des formations sur l'instrumentation.
Je me suis impliqué dans beaucoup de ces efforts de formation, en aidant certains des comités de pilotage et en participant à la mise en place de leurs protocoles et programmes.
Mirion : Quel problème rencontrez-vous lors de la formation des forces de l’ordre en matière de radioprotection ?
RL : La radioprotection n’est pas leur activité principale. Nous leur demandons de jouer un rôle très difficile où, soudainement, ils doivent répondre à des menaces radiologiques, chimiques, biologiques, à toutes sortes de choses, en plus des tâches quotidiennes importantes dans lesquelles ils sont déjà impliqués. Ils apprennent et ils ont fait beaucoup de progrès.
Ils s'y préparent, mais nous espérons que cela ne se produira jamais. Nous essayons de faire des exercices aussi souvent que possible et, à toutes les occasions qui se présentent, nous essayons d'en parler entre nous afin d'apprendre et de planifier en conséquence.
Compte tenu de mon rôle à l'hôpital pour enfants de Boston, j’ai pu apporter des sources radioactives sur le terrain pour former les primo-intervenants. Cela a été un énorme avantage, car cela leur a permis de voir comment les détecteurs répondent aux radiation réelles.
Mirion : Comment les produits Mirion vous ont-t-ils aidé à résoudre les défis de la radioprotection ?
RL : Mon expérience avec Mirion concerne principalement le PRD [AccuRad]. Pour la communauté des primo-intervenants, l’instrumentation est le seul moyen de trouver des sources de rayonnement et vous voulez leur fournir un bon outil pour cela.
Mais les appareils disponibles sont souvent extrêmement complexes. Ils sont conçus pour les scientifiques, pas pour les primo-intervenants. Alors quand j’ai mis la main sur l’AccuRad, c’était l'évidence-même. J’ai dit : « C’est exactement ce dont les primo-intervenants ont besoin ». Il leur donne les fonctionnalités dont ils ont besoin sans toutes les autres options qui compliquent tout.
L’autre caractéristique importante est que vous pouvez le mettre à votre ceinture et voir les lectures sur votre téléphone lorsque vous vous promenez : personne ne sait que vous regardez un appareil de mesure. Vous regardez un téléphone et tout le monde regarde son téléphone en marchant de nos jours. Il est à la fois extrêmement polyvalent et très simple.
Mirion : Quelle technologie vous enthousiasme pour l’avenir ?
RL : Un nouveau type d'équipement est en train de voir le jour, dans lequel il n'est pas nécessaire d'utiliser des sources avec les appareils de mesure. Vous pouvez utiliser la technologie électronique. Cela donne aux personnes qui n’ont pas accès aux sources plus de possibilités de s'entraîner. Nous en avons parlé à Boston.
Cette technologie donnera aux groupes comme les primo-intervenants qui ne disposeront pas de sources radioactives, et qui ne verront probablement jamais de source, une meilleure chance de se former et de comprendre, à condition qu'elle soit semblable à la réalité.
Mirion : Vous avez l'air de beaucoup aimer ce que vous faites. Quel conseil donneriez-vous à une personne qui se lance dans ce domaine ?
RL : Restez patient, gardez les yeux ouverts et développez votre réseau.
J’ai dit à mes enfants de trouver quelque chose qu'ils aiment vraiment faire quand ils seront grands, parce qu'ils le feront toute leur vie. J’ai eu la chance de trouver quelque chose que j’aime, à savoir la radioprotection. Et dans cette dernière partie de ma carrière, les questions de sécurité du territoire ont apporté une petite touche amusante. J'essaie d'aider les gens qui jouent un rôle dans ce domaine, mais qui n'ont simplement pas le temps ni les connaissances. Et si je peux jouer un rôle à cet égard, les aider, c'est ce que j'aime faire.
Mirion est fière de collaborer avec des personnes comme Rusty, qui aide sa communauté à améliorer ses connaissances en matière de radioprotection pour mieux protéger le public. Vous avez une histoire à partager ? Envoyez la vôtre à [email protected].
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